Plus de lois, moins de justice - Kyle Smith, Warren Smith et Madeline Steel

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Son regard passe de l’un à l’autre des gens présents dans la pièce. Les mains jointes ensemble, le jeune avocat n’a aucune expression lisible sur son visage : Simplement un regard brillant d’intelligence, les sourcils un peu froncés alors qu’il écoute. Impossible à savoir ce qu’il pense, impossible à comprendre son sentiment : Rien ne ce lit sur son visage que une intelligence non dissimulé. Pourtant, c’est le boucan dans sa tête, c’est les liens qui se créé, c’est la compréhension, c’est les mots qui se lient avec d’autres. C’est le « comment s’en sortir ». Les gens de sa cohorte sont tous d’accord pour dire que c’est un jeune homme brillant, à son affaire, et qui est très doué dans son métier. Mais il y a des raisons à ça : Derrière ce regard froid ce cache un jeune homme qui a étudié pendant des années des cas de toutes sortes, dont la justice et les lois est devenu pour lui aussi simple à manier que un ballon dans un jeu de soccer. Avec de l’entrainement, tu finis par t’y habituer, et ça devient une habitude de réfléchir à chaque mot, à chaque solution. Il faut le dire, sa cliente n’était pas dans le tort absolue : Cet homme harceler une femme à son travail, jusqu’à la menacer d’une certaine façon et la rendre inconfortable. Cet homme avait mérité ce qui lui était arrivé. Il ne croyait pas que sa cliente allait avoir beaucoup de problèmes, car son acte était justifié, celui de lui crier après. Mais dès que cela considérer aussi un animal, celui-ci était  horriblement et malheureusement prit comme un être horrible. Pourtant, Cher, de son nom, n’avait fait que défendre, à sa manière, sa maitresse. Malheureusement, les gens ne considéraient pas aussi bien les animaux que les humains, particulièrement les chiens dont les gens commençaient à avoir peur. Et vu que le pauvre chien avait mordu le mollet de l’homme, il risque l’euthanasie. Et Kyle le savait.

Il serra la main de l’homme en le remerciant, avant de sortir dehors avec Madeline, sa cliente depuis 3 ans, et officiellement depuis 1 an, soit depuis qu’il était devenu un « avocat officiel ». Madeline lui avait apporté beaucoup de soucis au début, car elle ne donnait peu d’informations et était une jeune femme très réservée dans ses affaires. Mais Kyle comprenait ça : Les gens comme elle, tatouée, vulgaire, un peu « hors norme » était souvent mal vu, et il ne pouvait que comprendre son attitude : Elle se défendait. Alors Kyle s’était battu pour son cas, et depuis, il se battait pour elle à chaque fois. Tatoué et avoir du caractère n’allait pas avec délinquant, mais les gens avaient encore beaucoup de difficulté à comprendre ça. Kyle secoua la tête pour refuser la cigarette, souriant à la jeune femme.

« Je sais, Madeline, mais ne les laisse pas gagner. Ils cherchent à t’affecter et à t’attaquer ainsi pour que tu craques plus facilement. Tu mérites mieux que ça. », dit doucement Kyle en marchant à côté de sa cliente pour se rendre au café du coin.

Kyle s’assit devant la jeune femme, réfléchissant en glissant ses doigts au travers ses mèches fines, avant de sursauter un peu quand la serveuse vient brusquement le retirer de ses pensées. Il commanda un café simple, avant de reposer son regard sur Madeline, se penchant doucement vers elle. Le jeune avocat réfléchit un moment à sa question, la pensant un moment en boucle dans sa tête avant de répondre :

« Je ne crois pas… Tu avais de bonnes raisons de lui crier dessus, si je puis dire. Cet homme harceler ton amie, et tu as voulu lui faire peur pour qu’il arrête de venir l’harceler. Un bien avec un mal. Tu ne devrais pas risquer gros, si ce n'est que un magnifique montant d'argent pour les soins médicaux et le préjudice moral. Mais pour ton chien... »

Il soupira un peu, s’arrêtant un moment sur son dernier mot, réfléchissant à toute vitesse.

« Maddie. », dit-il doucement, utilisant le surnom qu’il donnait à sa cliente seulement hors des rencontres officielles, venant serré les mains de la jeune femme dans les siennes. « Les gens sont égoïstes, effrayés, et méchants quand cela concerne un animal qui blesse autrui. Je peux peut-être lui gagner quelques jours, quelques semaines, mais je ne sais pas si je pourrais sauver Cher… Je ne veux pas te mentir, alors je préfère te le dire d’avance… Les gens sont effrayés par les chiens qui… qui sont capables d’attaquer, de mordre, car cela leur rappel que les humains aussi sont capables de tuer ou de blesser. Et les humains détestent ce rappeler de ça. Je vais essayer, mais… Maddie, je ne peux rien promettre… »


   

L’idée de ne pas pouvoir rendre toujours une justice équitable, l’idée de devoir perdre des clients (de façon à dire de perdre leurs contrats, d’empirer son cas ou de ne pouvoir rien faire pour l’aider) et l’idée aussi de parfois rater une audience devant le juge, c’était des craintes véritablement fondés qu’on avait rapidement ancré dans la têtes des jeunes avocats. Kyle le savait : Il ne pourrait sauver tout le monde. Il ne pourrait remporter tous ces contrats. Et il ne pourrait pas toujours gagner. C’était un fait, et Kyle avait continué d’étudier en droit en connaissance de cause. Les avocats avaient aussi apprit très vite à réagir aux phrases déplacés, au menace de mort, car les avocats étaient dans les gens les plus menacés par année. Menacé soit parce qu’il avait été en désaccord avec un client, soit parce qu’il avait perdu un contrat, soit car c’était lui qui avait envoyé la personne en prison ou encore parce que les avocats avaient un droit de veto sur qui sortait de prison ou non, d’une certaine façon. Les avocats étaient en effet très mal vus, car dès que tu étais du côté de la justice, des lois, tu avais aussi le pouvoir de « contrôler » les gens. C’était en connaissance de cause que Kyle avait continué ses études et qu’il appliquait désormais son travail. Il savait aussi que, plus il deviendrait un avocat reconnu (comme il l’espérait devenir), plus certaines personnes voudront sa mort. Plus il irait aussi chercher des contrats gros, donc des contrats risqués. C’était un risque qu’il voulait bien prendre si c’était pour rétablir un peu de justice et d’égalité dans ce monde. Kyle était prêt à faire beaucoup de sacrifices pour ça.

Mais même si on s’y préparait, perdre un contrat, surtout quand cela concernait une cliente que tu appréciais particulièrement, c’était rarement simple. Bien-sûr, il ne l’avait pas encore perdu, vu que le chien, Cher, était encore en vie. Mais il doutait de sa survie à cause d’un homme peu intelligent qui avait eu la brillante idée de porter plainte, alors que c’était lui en faute. Bon, Madeline avait réagit sur un coup de tête, mais cet homme était un harceleur… C’est pourquoi, avec beaucoup de preuves, Kyle serait protégé Madeline des pires dommages, mais elle ne passerait pas à côté des frais médicaux, ni encore de (du moins il pensait) l’euthanasie de son chien… Kyle se bougea un peu pour retirer ses mains quand la serveuse revient avec leur verre, ne voulant quitter des yeux Madeline, le regard triste. Kyle avait apprit à maintenir ses émotions, à ne pas les laissé paraitre, particulièrement au boulot, mais là il était avec Maddie. Il n’avait rien à lui cacher. Elle était triste, nerveuse, en colère même, et ça, Kyle pouvait le sentir dans son regard, dans sa manière de bouger.

« Tu devras de tout façon payer ses frais médicaux, ça, j’en suis certain, mais… C’est vrai que l’argent pourrait peut-être faire changer d’idée l’homme, mais… Vu comment tu me le décris, il continuera de te harceler. Il veut te blesser comme tu l’as blessé. », dit Kyle lentement en soupirant, secouant la tête. Parce que c’était un idiot, mais Kyle ce garda bien ce commentaire pour lui.

Kyle sursauta un peu en voyant Madeline ce renverser son café brulant dessus elle, et le jeune homme se leva rapidement pour aller prendre des serviettes, lui tendant pour au moins essuyer le plus gros. Il lui jeta un regard désolé, venant doucement tirer sa chaise à côté de celle de Maddie, glissant sa main dans ses cheveux pour venir doucement retirer quelques mèches de devant son visage, les glissant derrière son oreille.

« Tu as besoin de te changer les idées, Maddie… », dit doucement Kyle. « Tu aimes les parcs d’attractions? »
   

Kyle avait toujours été quelqu’un de très patient et aidant. Pour lui, venir en aide aux gens, c’était quelque chose de naturel, d’inné on pourrait dire. C’est aussi ce qui l’avait poussé à devenir avocat, après tout. Si tu n’avais pas cette envie d’aider, au moins un peu, tu ne devenais pas avocat. À moins que l’argent ne te mène par le bout du nez, bien-sûr. Tout ça pour dire que Kyle était de nature très aidante, mais encore plus quand cela concernait un être cher. Maddie était sans aucun doute une des personnes les plus importantes à ses yeux. Autant que sa sœur et Warren, Maddie était rentré brusquement dans sa vie et désormais, elle y était à sa place, très proche de son cœur. Il avait souvent parlé de Maddie à Warren, de son amitié envers elle et de la personnalité jovial de la jeune demoiselle. S’il y avait bien une demoiselle qu’il voulait protégé envers et contre tout, outre sa sœur, c’était Maddie. Maddie qu’il considérait comme une amie proche, et même bien plus que ça. C’est pourquoi il ne put s’empêcher d’avoir un doux sourire sur les lèvres quand la jeune femme accepta de venir avec eux au parc d’attraction. La laissant poser ses lèvres sur sa joue, il passa son bras autour d’elle pour la serrée fortement contre son torse. « On se retrouve vite, Maddie. », dit le jeune avocat avec douceur, avant de la laisser partir. Pour une fois, il ne dirait rien sur le fait qu’elle avait payer les deux boissons… Enfin… Pour le moment. Lui-même ce leva par la suite pour rentrer chez lui. Cette journée l’avait épuisé, mais plus moralement que physiquement.

Il avait passé le reste de l’après-midi dans les bras de Warren, à raconter ce qu’il pouvait raconter de sa journée, car après tout, la confidentialité venait jouer aussi sur ce qu’il pouvait ou ne pouvait pas dire. Néanmoins, il exposa son idée sur le parc d’attraction à son mari, tout en parlant de Maddie comme ça lui arrivait souvent. Et vu que son mari était plus que parfait, ce dernier accepta, sous l’énorme sourire de Kyle qui vient l’embrasser.
Quelques heures plus tard, il prévient Maddie sur leur lieu de rendez-vous et sur l’heure auquel ils devaient ce rejoindre. Après avoir prit ses cachets pour s’assurer que rien ne vienne le perturber, il était partit avec Warren, tenant doucement sa main dans la sienne, tout en ne résistant pas au fait de venir effleurer sa bague de mariage, souriant. Il en avait de la chance, après tout.

Arrivé au lieu de rendez-vous au centre ville, Kyle salua Maddie en souriant, la laissant une nouvelle fois lui embrassé la joue avec un sourire ravit, avant de venir ébouriffer les cheveux de sa protégée. Il rigola légèrement devant l’air un peu perdue de Maddie, avant que celle-ci ne retrouve sa confiance et prenne Warren dans ses bras. Après les présentations, Kyle se redressa lentement en croisant les bras sur son torse avec un sourire amusé.

« Donc désormais que vous vous êtes enfin rencontrer, vous pourrez enfin mettre un visage sur le prénom que je sortais toujours. », puis se tourna vers Maddie en baissant la ton, mais de manière à ce que Warren entend toujours (vous savez, de manière qui se voulait discrète, mais qui ne l’était pas). « Je te préviens, Maddie, Warren c’est un vrai chien. Il grogne dès qu’il est pas content et sinon il aboie joyeusement et va te coller toute la journée »

Kyle adressa un large sourire à Warren en riant joyeusement. C’était le genre de truc que Kyle et Warren s’échangeaient en longueur de journée, des messages comme ça.

« Sinon, je t’ai déjà payer ton entré pour le parc d’attraction. », dit-il en tendant le billet à Madeline. « Vu que Miss a trouvé sa bon de me payer mon verre. » , dit-il avec un clin d’œil amusé, avant de tendre le billet à son mari en souriant. « Vous êtes vraiment les deux seuls qui sont capables de me faire rentrer dans un parc d’attraction… »

   

Un sourire étira les lèvres de l’avocat, qui laissa Warren et Madeline faire connaissance, tout en fixant une dernière fois son cellulaire, regardant ces derniers messages en fronçant les sourcils. « Monsieur Moore a trouvé un emploi, comme demandé. Mais il faudra tout de même surveiller qu’il n’y fasse pas n’importe quoi ». Kyle soupira, secouant la tête lentement en répondant rapidement, avant de ranger son téléphone, le regard un peu perdu. Cain… Merde. Merde qu’il souhaitait lui donner sa chance, mais il avait une mauvaise impression. Cet homme, il n’était pas saint. Et cet homme, il le sentait toujours dangereux. Quelque chose le dérangeait chez lui. Mais il secoua la tête rapidement quand la main de Warren effleura la sienne, le tirant vers lui pour ce tourner vers l’attraction que pointait Maddie avec fierté.

« Parfait, Maddie! On te suit! », dit-il avec douceur.

Ils y passèrent plusieurs heures, où Kyle profita surtout de voir sa petite protégée sourire, rire, et complètement oublié son procès en cours pour profiter pleinement des heures dans ce parc d’attractions. Le jeune avocat et l’agent se jetèrent souvent des regards, amoureux, compréhensif ou même soulagé de voir Maddie autant sourire. Comme souvent, Warren et Kyle se comprenaient d’un seul regard, et cette fois ne faisait pas exception. Un regard, et Kyle savaient parfaitement ce que Warren pensait. C’est pourquoi il ne fut pas plus surpris que ça de voir son mari (son parfait mari) gagnait une peluche pour la jeune Madeline. Après tout, les jeux de tirs n’avaient aucun secret pour un agent d’intervention tactique. Bah ouais. Donc la peluche, il l’eut très facilement, et Kyle rigola devant la mine surprise de Madeline quand celle-ci prit le toutou que lui tendait Warren. Puis, comme promis, ils allèrent manger une barbe à papa tous ensemble.

Quand ils se dirigèrent vers la sortie du parc d’attractions, Kyle glissa à nouveau sa main dans celle de Warren, serrant doucement sa main dans la sienne en venant glisser sa main dans les cheveux de Maddie pour les ébouriffer en souriant.

« C’est une bonne idée! Ça va faire du bien après autant d’émotions! », dit-il en riant joyeusement, parlant des manèges. Ils se dirigèrent ensemble vers le café en question, alors que Kyle tournait la tête vers Maddie, fronçant un peu les sourcils, avant de retirer sa veste pour venir lui donner, sans vraiment la laisser le droit de riposter. « Prend la, tu vas gelé sur place, sinon. Et je ne veux pas être responsable de ça! » Et après seulement quelques minutes, les trois jeunes gens furent arrivés au café choisi par la jeune femme. Ils prirent une table ensemble, Kyle se glissant au côté de Warren et en avant de Maddie. Il s’appuya doucement contre son mari, posant sa tête avec douceur sur l’épaule de son mari. S’il y avait de ça des années, il n’aurait eu jamais le courage de faire ça, désormais, les regards lui passaient bien au-dessus de la tête. Tout ce qu’il souhaitait, c’était être avec ceux qu’il aimait. Il ne pouvait pas plaire à tous et ne cherchait pas à plaire de toute façon. Kyle observa un moment, par habitude, les alentours. Comme bon avocat, il avait toujours appris à être très observateur et désormais, c’était tout simplement un réflexe de le faire. Puis, reposant les yeux sur ces deux trésors, il sourit.

« C’était vraiment chouette, les manèges, finalement. Je n’en avais encore jamais fait! »